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Étalons du Burkina: Paul Put réclamerait près de 50 millions de Francs CFA

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Paul Put

Paul Put

Au cours de la semaine, une rumeur a circulé sur la démission de l’entraîneur des Étalons, Paul Put. Il n’en est rien selon le Président de la Fédération Burkinabè de Football (Sita Sangaré). Selon des informations des coulisses, le sélectionneur belge, qui serait payé à 17 millions de francs CFA de sources non officielles, réclamerait près du triple de son salaire actuel.

L’entraîneur des Étalons Paul Put souhaite une revalorisation de son salaire. C’est désormais ce qu’il faut retenir des rumeurs selon lesquelles le technicien belge a démissionné.

Personne ne peut reprocher à Paul Put le fait de réclamer une hausse de son salaire. A la petite échelle toute personne qui travaille souhaite que son salaire soit revu à la hausse surtout s’il fait du bon travail. Sur ce point, on ne peut rien lui reprocher puisqu’il a permis aux Étalons d’atteindre la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2013, perdue face au Nigeria (0-1).  Tout à fait normal que Paul Put réclame une revalorisation salariale. Paulo Duarte lorsqu’il entraînait les Étalons percevrait un salaire de 18 millions de franc CFA qui a été revu à 25 millions lorsqu’il devait renouveler son contrat.

Selon des informations émanant de sources non officielles mais généralement bien informées, l’actuel sélectionneur des Étalons, Paul Put, réclamerait le triple de son salaire. Ce qui remonte donc à 50 millions de francs CFA. 50 millions, c’est beaucoup. Le Président de la Fédération Burkinabè de Football (FBF), le ministre des Sports et Loisirs Yacouba Ouédraogo, ont fait une proposition à Paul Put le mercredi 19 juin 2013, bien avant que cette affaire n’éclate. Ils attendaient donc une réaction de la part du Belge, mais à la grande surprise, c’est par la presse que l’on va apprendre que le coach a déposé sa démission.

Il faut faire connaitre le salaire des entraîneurs des Étalons

Lors de l’arrivée de Paul Put, les autorités sportives ont estimé que son prédécesseur Paulo Duarte était chèrement payé et cela pesait beaucoup sur l’économie du Burkina. Elles avaient estimé donc qu’elles ne pouvaient plus payer un entraîneur à ce prix là. 25 millions, c’était trop, même si le salaire de Paulo Duarte n’a pas été dévoilé.

Dans une interview accordée à Radio Liberté, Sita Sangaré a reconnu qu’il y a une clause de confidentialité dans le contrat de l’entraîneur. C’est le contribuable burkinabè qui paie le sélectionneur et il a un droit de connaitre combien touche donc le coach et combien il réclame. Si les exigences de Paul Put sont compréhensibles, ce qui a choqué une partie de l’opinion burkinabè, c’est l’impression  de menace que ce dernier laisse plané, faisant croire à du chantage. Pourtant une grande partie de l’opinion publique burkinabè était opposée à sa nomination pour son passé douteux et pour le fait qu’il avait été battu au Stade du 4 août du Burkina.

Le site internet bfactu.com a dit presque la même chose : « Si l’argument économique qui avait prévalu au départ de Duarte tient toujours, c’est que Paul Put partira du Burkina Faso. Par contre, Si l’Etat consent à faire l’effort de l’augmenter, jusqu’à combien ?» Une question bien posée, car selon les informations émanant des coulisses, le sélectionneur belge ne veut pas d’un salaire de 25 millions après les négociations du mercredi 19 juin. En plus, il y a la prise en charge d’un adjoint et du préparateur physique qui devrait être aussi revue à la hausse. Ce qui n’est pas facile pour le Burkina.

La FBF a sorti Paul Put de l’impasse

Dans le principe, l’augmentation du salaire ne poserait pas problème. Seulement, les deux parties ne s’entendent pas sur le montant. En ce moment, Paul Put est très courtisé par des pays comme l’Afrique du Sud, la Tunisie, l’Egypte, le Ghana, la République Démocratique du Congo. Dans l’entretien accordé à Radio Liberté, Sita Sangaré a reconnu que les offres sont réelles et il s’agit de contrats « mirobolants ».

Selon certaines informations, des pays ont même proposé un salaire cinq fois supérieur à celui du Burkina. Et un observateur avisé du football burkinabè affirme : « s’il reste toujours, c’est à cause de l’échéance du mondial. Il espère toujours une qualification ». Ce qui fait sourire, c’est que la FBF pense que Paul Put a un devoir de reconnaissance envers elle parce qu’elle a tenu tête en l’engageant malgré une opinion défavorable à l’époque. Il y a un an maintenant. Aujourd’hui, dans les négociations, la FBF fait ressortir cet aspect. Mais en football, il arrive souvent que l’on mette les sentiments de côté. C’est ce qu’est en train de constater la FBF.

Dans un pays où la pauvreté est une dure réalité, où les Burkinabè sont en train de critiquer la mise en place du Sénat jugé comme budgétivore, payer plus de 25 millions de francs CFA à un entraîneur alors que son logement, ses déplacements et autres frais sont pris en charge par l’Etat burkinabè, cela peut paraître indécent. Paul Put avait dans une interview affirmé qu’il était plus burkinabè que son prédécesseur. Alors, il devra lui aussi faire des sacrifices.

Paul Put aussi a profité des Étalons 

Si Paul Put  a écrit une histoire du football burkinabè, il faut cependant noter qu’il n’a pas fait tout ce travail tout seul. L’actuelle équipe des Étalons, a été mise en place par Drissa Traoré dit Saboteur qui a donné la chance à des joueurs comme Paul Koulibaly, Bakary Koné, Charles Kaboré, Alain Traoré, Jonathan Pitroipa, Mohamed Koffi, Abdoul Razak Traoré etc. Même s’il ne s’est pas qualifié pour la CAN 2008, on se rappelle bien les deux belles prestations contre le Sénégal battu au Stade du 4 août de Ouagadougou en 2007. Au retour les Burkinabè, malgré une lourde défaite et sans Saboteur, les observateurs ont reconnu qu’il s’agissait d’une équipe d’avenir. Pour preuve, Paulo Duarte a gagné avec ces mêmes joueurs lors de son premier contre la Tunisie (3-2) en moins d’une semaine de préparation.

Avec les Étalons, Paulo Duarte avait été révélé à toute l’Afrique au point d’être courtisé par le Mans en France. C’est sur cette même vague que surfe Paul Put. Le Burkina avait déjà de bons joueurs et une bonne équipe. Arsène Wenger, l’entraineur d’Arsenal, à la sortie de la CAN 2012 l’avait reconnu. Le Burkina était l’une des trois formations qui l’avait séduit. Ainsi, il faut dire que s’il a su apporter ce qui manquait à l’équipe burkinabè, Paul Put a aussi profité des Étalons pour être ce qu’il est aujourd’hui. Il ne faut pas l’oublier. Pour preuve, avec la Gambie, il n’a pu se qualifier à deux reprises à la CAN. Donc, les Étalons avaient déjà un bon niveau, sans remettre en cause l’apport de Put, mais il leur manquait quelque chose.

La côte de Paul Put est désormais élevée mais celui du Burkina aussi. Les Étalons ne devraient pas avoir du mal à trouver un entraîneur de qualité qui voudrait tenir les rennes de cette formation. Si Paul Put ne met pas de l’eau dans son vin, il conviendrait de le laisser partir, car, l’expérience à montrer qu’un entraîneur qui émet l’envie de partir ne peut plus travailler convenablement. A l’avenir, la Fédération devra prendre les devants en réglant tous ses points dans les contrats.


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